Ahmed Bouanani, Comme la terre sous la pluie : La terre nourricière qui avec la pluie réveille la nature endormie, fait éclore ce qui a été brulé, ressuscite l’arbre qui semblait mort. Et les bourgeons pointent à nouveau.


Ce numéro de Nejma, coordonné par Touda Bouanani, entend contribuer à sa résurrection. Livrant un ensemble de textes et de documents inédits, d’études et d’analyses originales, il dresse pour la première fois un portrait fidèle et sensible de l’auteur de L’Hôpital et du film qui a fait entrer le Maroc dans la modernité cinématographique : Le Mirage. Avec les contributions de : Ahmed Bouanani, Mohammed Khaïr-Eddine, Touda Bouanani, Naïma Saoudi, Omar Berrada, Abdallah Stouky, Ali Essafi, Adria Geerz, M. Hajji, David Ruffel.
« J’ai choisi pour ce numéro de Nejma deux nouvelles inédites, « La chronique resplendissante » et « La maison des Mokrane », qui témoignent de genres méconnus chez Ahmed Bouanani : la littérature fantastique et la littérature noire. « La chronique resplendissante » pourrait faire partie du recueil de Borgès Histoire de l’infamie, histoire de l’éternité. Borgès on le sait, traduit, transcrit, et réinvente des récits de magie des miles et Une nuits dans Histoire de l’infamie. Il écrit un essai sur les divers traducteurs des Nuits dans Histoire de l’éternité. « La maison des Mokrane » est proche, quant à elle, de la littérature noire nord-américaine et particulièrement de David Goodis. Un enchainement de circonstances y mène au meurtre que subit le protagoniste principal, un homme simple avec des rêves, victime de sa propre famille déshumanisée par l’appât du gain. On retrouve dans « La chronique resplendissante », le thème de la bibliothèque et du manuscrit et leur fragilité, le thème de l’immortalité ainsi que celui d’un animal mythique qui apparait souvent dans les oeuvres de mon père. »
Extrait de Mémoire sauvée du feu par Touda Bouanani.
