Jamila Moroder est historienne de l’art et peintre, ayant obtenu un master en histoire de l’art à la Freie Universität Berlin en 2020. Son champ d’intérêt se situe à l’intersection du vêtement, de la couleur, des cultures populaires et du cinéma. Elle a notamment analysé la relation entre vêtement et politique dans le film Xala (1974) de Sembène Ousmane. Par ailleurs, sa recherche aux Archives Bouanani se concentre sur les costumes de Naïma Saoudi et les significations des vêtements dans Les Quatre Sources (1977/1978) et Le Mirage/As-sarab (1980) de Ahmed Bouanani.
Dans un premier temps, elle a étudié les costumes du Mirage et des Quatre Sources préservés aux archives afin de comprendre leur réalisation, de différencier ceux qui ont été achetés déjà finis et de constater les changements qui ont été apportés.

Elle entreprend également une recherche sur les costumes et les significations des vêtements dans les films de Ahmed Bouanani. Partant du principe que les vêtements dans les films se réfèrent à une réalité visuelle et esthétique, ils sont considérés dans le contexte des circonstances historiques, socioculturelles et politiques. En utilisant une approche de recherche interdisciplinaire qui englobe les aspects artistiques, culturels et politiques, Jamila Moroder effectuera ses recherches de manière empirique. Elle analysera une sélection de costumes de Naïma Saoudi Bouanani ainsi que des séquences et des scènes des films dans lesquelles les vêtements et les codes vestimentaires jouent un rôle central. IL s’agit pour Jamila de mettre en évidence les éléments et motifs vestimentaires qui reviennent à plusieurs reprises dans l’œuvre de Ahmed Bouanani et qui, au-delà d’être des instruments dramaturgiques pour la construction de personnages individuels, transmettent un aspect essentiel de son discours artistique et politique, posant ainsi la question du rôle de la culture dans le Maroc postcolonial.
Pour consulter sa recherche autour des costumes Le mirage c’est ici.
Pour consulter sa recherche autour des costumes Les quatre sources c’est ici.
